Le mentorat en milieu scolaire: étudier les investissements à venir

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Social Policy Report Brief, Volume 24, Numéro 3
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Pourquoi est-ce important?

Le mentorat en milieu scolaire vise l’amélioration du comportement et du rendement scolaire, ainsi que l’apport de relations de soutien par des adultes en dehors de la famille. Compte tenu du nombre élevé de programmes de mentorat et des décisions à prendre maintenant quant à leur financement à venir, il importe de jeter un regard sérieux sur ce que l’on connaît de leur efficacité et de mieux comprendre quelles caractéristiques offrent les meilleures retombées.

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Les décisions par rapport aux programmes de mentorat en milieu scolaire devraient miser sur des approches précises et leur applicabilité, car les bienfaits pour les jeunes peuvent varier considérablement

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Implications sur les politiques

Une analyse en profondeur des résultats de trois évaluations récentes à grande échelle de programmes de mentorat en milieu scolaire, de même que les recherches dans le domaine, laissent croire que les décideurs politiques peuvent investir des ressources dans les programmes les plus prometteurs, offrant les avantages suivants:

  • Une programmation bien définie, avec des standards bien articulés dans la pratique;
  • Un mentorat et un soutien continus, de sorte que les programmes puissent être mis sur pied avec fidélité;
  • L’appariement des étudiants éligibles aux mentors appropriés;
  • L’enrôlement de mentors adultes plutôt que d’étudiants plus âgés dont l’efficacité n’a pas été encore clairement démontrée;
  • Une structure où mentors et élèves se rencontrent régulièrement et sont soutenus dans le développement de relations durables.

Bien que cette analyse ne démontre pas d’effets directs sur le rendement scolaire, il existe néanmoins des retombées importantes sur l’apprentissage et la résilience des jeunes élèves à risque. On parle ici de diminution de l’absentéisme et des comportements inappropriés à l’école, diminution qui, avec le temps, pourrait améliorer le rendement scolaire, mais dont l’effet n’a pas encore été examiné.

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Que dit la recherche?

  • Trois études cliniques récentes à grande échelle, avec répartition aléatoire, portant sur des programmes de mentorat en milieu scolaire (Grands Frères, Grandes Sœurs, Communities in Schools of San Antonio et le U.S. Department of Education’s Student Mentoring Program), rapportent des résultats et des conclusions qui diffèrent.
  • Les différences entre les trois rapports illustrent les risques inhérents à se fier à des études individuelles pour établir des politiques ou des pratiques, sans examiner l’ensemble des recherches disponibles.
  • Une nouvelle analyse combinant les données des trois études démontre que, tout bien considéré, ces programmes ont obtenu des effets modestes sur la réduction des comportements inappropriés à l’école et de l’absentéisme. Les effets sont également modestes concernant les rapports des participants quant à leurs relations de soutien avec des adultes en dehors de la famille, à la perception de leurs propres habiletés scolaires et du soutien reçu des pairs. Ces programmes, pris ensemble, n’ont donc pas réussi à améliorer le rendement scolaire.
  • Les évaluations d’intervention en milieu scolaire visant directement les habiletés scolaires ou les aptitudes sociales et émotionnelles rapportent de meilleurs résultats que les programmes de mentorat qui ne ciblent pas précisément ces domaines.
  • Toutefois, on constate que les programmes de mentorat en milieu scolaire donnent des résultats dans des secteurs où les recherches précédentes ont démontré l’importance pour la résilience des jeunes à risque.
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Quelques faits en un coup d’oeil

  • Au cours des 15 dernières années, le mentorat est devenu l’une des interventions les plus populaires aux États-Unis dans le but d’améliorer la qualité de vie des jeunes à risque et de ceux qui vivent en milieu défavorisé.
  • Le nombre de jeunes qui reçoivent du mentorat en milieu scolaire par des groupes affiliés à Grands Frères, Grandes Sœurs est passé de 27 000, en 1999, à 126 000, en 2006.
  • Parmi les quelque trois millions d’adultes bénévoles qui offraient du mentorat formel en 2005, environ le quart (29 %) le faisaient en milieu scolaire.
  • Typiquement, dans des programmes de mentorat en milieu scolaire, les mentors et les élèves peuvent faire les devoirs, mais tout aussi bien parler, participer à des jeux, faire des arts, de l’artisanat ou toute autre activité.
  • Le mentorat en milieu scolaire est né lorsque des mentors pour jeunes se sont associés à des districts scolaires pour offrir leurs services. Les programmes se sont développés à partir d’un consensus selon lequel les écoles devaient être des centres de services sociaux, psychologiques et de santé. La loi de 2001 stipulant qu’aucun enfant ne devait être laissé de côté (No Child Left Behind, NCLB) a accru la pression sur les écoles pour investir dans des programmes qui pourraient améliorer les résultats des élèves, tels que mesurés par des évaluations.
  • Le Student Mentoring Program, autorisé en 2001 par la loi NCLB, est passé d’un budget de 17 millions à environ 50 millions de dollars en 2004 et a, par la suite, été éliminé.
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Ce document résume un rapport publié dans le Social Policy Report, "Review of Three Recent Randomized Trials of School-Based Mentoring: Making Sense of Mixed Findings," et rédigé par Marc E. Wheeler, associé de recherche, Université d’État de Portland, Thomas E. Keller, Duncan and Cindy Campbell Professor for Children, Youth, and Families with an Emphasis on Mentoring, School of Social Work, Université d’État de Portland, et David L. DuBois, professeur à la Division of Community Health Sciences, School of Public Health, Université de l’Illinois à Chicago.